Publié le 23 mai 2020
Récemment, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Caroline Plante, fondatrice de l’Institut Kara, lors d’une entrevue.
Je ne peux que la remercier d’avoir pris le temps de m’écouter et de s’intéresser à ma future pratique de coaching. Par ses questions, elle m’a aidée à faire le point sur mes apprentissages des dernières années en milieu professionnel et à clarifier ma vision à plus long terme.
Voici un extrait de l’entrevue :
« Adaptabilité, n.f.: Capacité de s’adapter à de nouveaux milieux ou à de nouvelles situations.
C’est une vérité bien connue, être entrepreneur(e) demande une forte capacité d’adaptation et une bonne gestion de son stress pour réussir au quotidien. Cette semaine je discute du sujet avec Déborah Lafont, coach professionnel.
Déborah Lafont en a long à dire lorsque vient le temps de discuter d’adaptabilité et de gestion du stress. D’origine belge, Déborah est candidate pour l’accréditation de la Fédération internationale des Coachs (International Coach Federation [ICF]) afin de devenir coach professionnel auprès de gens d’affaires. Elle s’intéresse principalement à la gestion du stress et de l’anxiété en contexte professionnel.
Sa mission à titre d’entrepreneure ? Favoriser le bien-être de ses clients sur un point de vue personnel et professionnel, ces deux aspects étant, selon elle, intrinsèquement liés. Étant en plein dans les préparatifs (et les questionnements) venant avec le lancement de son entreprise, elle a accepté de venir échanger sur son parcours professionnel et nous offrir quelques conseils et pistes de réflexion pour une meilleure gestion de notre stress. (…)
Peux-tu me raconter comment se sont passées tes premières années du côté professionnel ?
Je dois dire que j’ai connu pas mal de défis durant mes premières années d’emploi. C’est ce qui m’a sensibilisé à la réalité de la gestion du stress et de l’anxiété. Contrairement à certaines, je n’ai pas eu de difficulté à gérer la différence entre la culture professionnelle de la Belgique et du Québec puisque je n’avais pas travaillé en Belgique avant mon arrivée au Canada.
Mon principal défi a été de me tailler une place dans l’équipe que je venais rejoindre lors de mon arrivée ici. Mon emploi me demande de travailler de près quotidiennement avec une équipe de gestionnaires. Plus précisément, ça m’a demandé de développer mes compétences interpersonnelles ainsi que ma gestion du stress puisque je me suis sentie submergée par les tâches. J’ai rapidement remarqué que malgré mes six années dans différentes universités, je ne savais pas travailler en entreprise ni en équipe.
Une telle expérience m’a permis d’en apprendre beaucoup sur moi-même. J’ai pris conscience de mes limites et j’ai appris à les respecter. Ça n’a pas été facile à gérer au départ, mais je me suis trouvé les outils pour réussir et j’ai réussi.
Concrètement, un premier outil pour moi fut d’aller chercher de l’aide. J’ai été suivie par une psychologue pendant une période de 3 ans, ça m’a aidé à travailler sur la communication, l’affirmation et le respect de moi-même. Le fait de travailler avec plusieurs gestionnaires différents m’a aussi permis de prendre connaissance de divers aspects de ma personnalité. Un deuxième outil fut non seulement d’apprendre à mieux gérer mes émotions, mais aussi de changer ma façon de voir les choses.
Aujourd’hui, je suis bien contente d’avoir passé à travers tout ça. Lorsque je regarde en arrière, j’ai l’impression que je suis arrivée au Canada comme une chenille, ces dernières années ont été mon cocon et aujourd’hui je deviens papillon ! (…)
Déborah, j’aimerais discuter de gestion du stress et de l’anxiété avec toi. Premièrement, pourrais-tu nous expliquer quelle est la différence entre le stress et l’anxiété ? Comment les reconnaître et les différencier au quotidien ?
Au-delà des définitions, je pense qu’on peut classer les termes par niveau. Au départ, il y a le stress puis l’anxiété et finalement, l’angoisse. L’état de stress se déclenche lorsque le corps détecte une menace. C’est donc tout à fait naturel de ressentir du stress, c’est un mécanisme de protection du corps. Il faut simplement savoir identifier la masse et réguler notre niveau de stress selon l’importance réelle de la menace. J’aime bien l’image que l’experte Sonia Lupien utilise fréquemment, soit celle où notre cerveau en est encore à l’état de la chasse au mammouth et où le corps détecte encore les événements du quotidien comme des mammouths menaçants. Le cerveau ne fait pas la différence, en fait.
Un autre élément amené par cette experte que j’aimerais bien partager est qu’elle exprime qu’il y aurait principalement quatre déclencheurs de stress, soit le « CINÉ » : le manque de Contrôle, l’Imprévu, la Nouveauté et finalement, l’atteinte à l’Ego. Il nous faut savoir lesquels nous causent le plus de stress, apprendre à les gérer et construire notre quotidien de manière à les minimiser. Je recommande d’ailleurs fortement le livre de Sonia Lupien, PH. D. en neurosciences, « Par amour du stress », car il a littéralement changé ma vie et m’a beaucoup aidée au niveau de mon anxiété.
Pour ce qui est de la définition de l’anxiété, je le vois plutôt comme « la peur d’avoir peur ». Par exemple, il y a deux ans environ, j’avais énormément de difficultés à sortir de ma routine. C’était difficile pour moi de sortir de ma zone de confort et c’est devenu un cercle vicieux. Moins j’essayais, plus j’avais peur de le faire et donc moins j’essayais. J’ai développé de l’anxiété par rapport à la nouveauté.
C’est précisément pour ça que je suis allée consulter en psychothérapie, j’avais besoin d’affronter mes craintes et d’augmenter ma confiance en moi pour mieux m’affirmer et me tenir droite. J’ai aussi fait affaire avec un coach qui m’a beaucoup aidée dans mon cheminement. Il a été en mesure de créer un climat de confiance dans lequel je pouvais expérimenter des choses nouvelles, déconstruire mes peurs et enfin me remettre en action. À leur manière, ces deux experts m’ont amené à discuter de mes croyances limitatives. Ça m’a fait réaliser que j’avais le pouvoir de ne plus alimenter ces peurs et j’ai finalement su déployer l’énergie et l’audace nécessaires pour sortir de ma zone de confort. Par la suite, j’ai réalisé que plus on est dans l’action, plus on gagne en confiance et estime de soi. En période de doute, je me répète cette petite phrase : « Ce ne sera jamais facile, mais un jour, ce sera moins difficile ». (…)
Pour lire la suite de l’entrevue, je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous, vous y trouverez notamment :
Bonne lecture !
Déborah Lafont : Développer sa capacité d’adaptation pour réussir en affaires